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Inspiration & Influences

Grand Corps Malade, le slam et moi

Quand j’ai balancé mon premier son sur YouTube, je savais même pas vraiment ce que je faisais. J’avais pas de prod de ouf, pas de micro de studio, juste mes textes et l’envie de dire quelque chose. À cette époque, je rappais pas encore vraiment. Ce que je faisais, c’était plus proche du slam. Et […]

Art: Art By Yass, Image TV © Taratata

Quand j’ai balancé mon premier son sur YouTube, je savais même pas vraiment ce que je faisais. J’avais pas de prod de ouf, pas de micro de studio, juste mes textes et l’envie de dire quelque chose. À cette époque, je rappais pas encore vraiment. Ce que je faisais, c’était plus proche du slam. Et ça, je le dois à une seule personne : Grand Corps Malade.

1. La claque YouTube

C’est en traînant sur YouTube que je suis tombé sur lui. Je savais pas trop ce que j’allais écouter, mais j’ai cliqué sur une vidéo au hasard. Et là, bam. Sa voix, son flow, sa façon de poser des mots comme des coups de poing tout en restant calme. J’avais jamais entendu ça avant.

Il parlait de la vraie vie, sans artifices, avec des phrases qui frappent juste. Des textes qui résonnent fort, sans besoin d’un beat derrière pour donner du poids. Il te capte direct avec ses histoires, ses vérités. « J’ai pas la démarche d’un sportif, j’ai pas la technique d’un artiste, mais j’fais partie de cette armée pacifiste qui pose des bombes artistiques »… Ça, ça m’a retourné.

2. Un miroir de la réalité

Dans ses textes, y’avait de tout : la galère, l’espoir, les potes, l’amour, la rue, les blessures invisibles. Ça parlait vrai, ça sonnait vrai. « Si c’est ça être adulte, alors j’veux jamais grandir »… J’me suis reconnu dedans. Pas besoin d’inventer des histoires, juste raconter ce qui se passe. Poser ses tripes sur la table.

J’ai capté qu’on pouvait faire de la musique sans forcer un personnage, sans chercher à impressionner. Juste être sincère.

3. Du slam au rap

Sans lui, j’aurais peut-être jamais osé écrire mes premiers textes. Je voulais juste tester, poser mes pensées comme lui le faisait, sans prétention. J’avais pas de mélodie en tête, juste des mots qui devaient sortir.

Et puis, à force d’écrire, j’ai trouvé ma propre voix. Le rap est venu après, naturel. Le rythme s’est installé, les instrus se sont ajoutées, mais au fond, c’est toujours la même base : raconter ce que j’ai vécu, sans tricher.

4. Rendre hommage

Aujourd’hui, mon son a évolué, mais j’oublie pas d’où je viens. Y’a encore des soirs où je me pose et je me remets un vieux Grand Corps Malade. Ça me rappelle pourquoi j’ai commencé, et pourquoi je continue.

Merci Fabien. Si t’avais pas pris le mic, peut-être que moi non plus. Et ça, j’oublierai jamais.

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