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Musique & Rap

Quand Calogero m’a mis deux claques musicales

J’ai toujours été porté sur le rap et le slam. Les mots qui claquent, les rimes qui cognent, les histoires qui prennent aux tripes. Mais parfois, une chanson arrive de nulle part et te retourne sans que tu t’y attendes. Pour moi, c’est arrivé avec deux morceaux de Calogero : Le Portrait et Les Feux […]

Art: Art By Yass

J’ai toujours été porté sur le rap et le slam. Les mots qui claquent, les rimes qui cognent, les histoires qui prennent aux tripes. Mais parfois, une chanson arrive de nulle part et te retourne sans que tu t’y attendes. Pour moi, c’est arrivé avec deux morceaux de Calogero : Le Portrait et Les Feux d’Artifice. Deux morceaux qui, chacun à leur manière, m’ont laissé une trace.

« Le Portrait » – L’absence mise en musique

Je me souviens de la première fois que j’ai entendu Le Portrait. Le piano, simple, dépouillé. La voix de Calogero qui arrive, douce mais pleine d’un poids invisible. Et surtout, les paroles : « Elle est sur tous les murs, dans tous les livres d’histoire ». C’est le genre de phrase qui te coupe net.

Le texte parle de l’absence, du manque, du vide laissé par quelqu’un qui n’est plus là. Et pourtant, cette personne reste présente partout. Dans les objets, dans la mémoire, dans chaque détail du quotidien. J’ai repensé à mes propres absences, à ceux qui sont partis, à ceux dont on garde la trace sans pouvoir les revoir. C’est une chanson qui touche à l’intime, qui réveille des fantômes.

Ce qui m’a marqué, c’est la manière dont tout est dit avec une telle justesse, sans en faire trop. En rap, on est souvent dans l’impact, dans la puissance des mots qui claquent. Là, c’est l’inverse : la force vient du silence, des non-dits, des images qu’on devine entre les lignes.

« Les Feux d’Artifice » – Un écho après Nice

Cette chanson, au départ, c’est une ode aux rêves. Un titre qui parle de ceux qui veulent s’envoler, d’embrasements et d’envies de grandeur. Mais après l’attentat de Nice en 2016, elle a pris une tout autre dimension.

Le 14 juillet, des familles étaient sur la promenade des Anglais pour voir les feux d’artifice. Ce qui devait être un moment de célébration s’est transformé en cauchemar. Et à chaque fois que j’ai réentendu ce morceau après, c’était impossible de ne pas faire le lien. « On voulait voir les feux d’artifice, on voulait des flammes et des étincelles »… Ces paroles sont devenues un écho funèbre.

La musique a ce pouvoir-là : elle change de sens avec le temps, avec ce qui se passe autour de nous. Une chanson qui parlait d’espoir peut devenir un symbole de deuil. Et pourtant, elle garde cette beauté, cette poignance qui fait qu’on ne peut pas l’oublier.

Pourquoi ces morceaux m’ont marqué

Ces deux chansons m’ont frappé par leur vérité brute. Elles parlent de choses vraies, sans artifices. Elles ne cherchent pas à impressionner, juste à dire l’essentiel. Et c’est ça, je crois, qui m’a le plus inspiré.

Dans ma musique, j’aime raconter des histoires, faire ressentir des choses fortes. Et ces morceaux m’ont rappelé que parfois, il suffit de dire la vérité, sans en faire trop, pour toucher profondément. Pas besoin de punchlines qui explosent, juste des mots justes, placés là où il faut.

C’est aussi une preuve que les frontières entre les genres n’existent pas vraiment. Un bon morceau, peu importe d’où il vient, peut te prendre aux tripes et te changer. Et parfois, c’est quand tu t’y attends le moins que la claque est la plus forte.

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