Musique & Rap
Comment la musique est devenue mon exutoire
Comment j’ai commencé à écrire mes premiers textes 1. Le déclic : Pourquoi j’ai commencé à écrire ? Si j’en suis là aujourd’hui, c’est parce qu’à un moment, quelqu’un m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit : « T’as un truc. Mais tu dois aller plus loin. » Tout a commencé avec le slam. J’écrivais […]

Comment j’ai commencé à écrire mes premiers textes
1. Le déclic : Pourquoi j’ai commencé à écrire ?
Si j’en suis là aujourd’hui, c’est parce qu’à un moment, quelqu’un m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit : « T’as un truc. Mais tu dois aller plus loin. »
Tout a commencé avec le slam. J’écrivais sans penser à la musique, sans penser aux instrus, juste moi, un carnet et des mots qui s’alignaient au fil de mes pensées. C’était brut, direct, sans fioritures. J’écrivais sur ce que je voyais, ce que je ressentais, ce que je vivais. J’étais pas dans l’optique de faire du rap à la base. Mais Julien, l’un de mes rares potes « blancs », un vrai, un de ceux qui ont toujours été là pour moi, voyait les choses autrement. Il m’a fait comprendre que mes textes, c’était pas juste des mots jetés sur du papier, mais qu’ils avaient un poids, qu’ils touchaient les gens. Julien et Yass faisaient partie des rares à croire en moi avant que je commence à y croire moi-même.
Quand ils ont compris que j’étais dans le deal, que je m’enfonçais dans un truc qui n’allait mener qu’à la chute, ils ont eu ce regard. Pas de jugement, juste cette vérité qu’ils ne voulaient pas dire à voix haute : « T’es meilleur que ça. » C’est là que j’ai commencé à prendre l’écriture au sérieux.
J’avais trop de choses à sortir. De la colère, de la tristesse, de l’ambition. Le rap est arrivé comme une échappatoire, une manière de libérer tout le poids que je portais. Parce que quand t’es dans la rue, tu fermes ta gueule. Tu serres les dents. T’encaisses. Mais l’écriture, elle, elle ne ment pas.
C’était un besoin viscéral. Chaque phrase que j’écrivais, c’était une pensée que je ne pouvais pas dire à voix haute. C’était des souvenirs que je voulais garder gravés, des regrets que je voulais exorciser. J’avais cette sensation que si je n’écrivais pas, je finirais par exploser. Mes premiers textes, c’était mon exutoire.
2. Mes premiers essais : entre galère et passion
J’ai commencé à vraiment écrire des centaines de textes, et la plupart ne verront jamais la lumière du jour. Pourquoi ? Parce qu’à mes débuts, c’était brut, maladroit, sans structure. Le slam, c’est des mots jetés sur le papier, mais le rap, c’est un art qui demande un travail différent. Il fallait apprendre à structurer, à jouer avec les rimes, à faire vivre un texte avec un flow et une musicalité.
J’écrivais tout le temps, partout. J’avais des carnets noirs A5 de 192 pages, toujours avec moi, dans mon sac. J’y notais tout ce qui me passait par la tête. Une phrase entendue dans la rue, un sentiment qui me frappait, une idée pour un couplet. C’était mon coffre-fort, mon monde, mon exutoire.
J’avais une routine : tous les soirs, avant de dormir, je remplissais plusieurs pages. Parfois, c’était juste des pensées en vrac. D’autres fois, c’était des couplets entiers qui s’écrivaient tout seuls. Je pouvais passer des heures sur un seul texte, à raturer, à réécrire, à chercher la meilleure tournure. J’ai appris que les mots ont un poids, que chaque ligne devait servir un but, que chaque rime devait frapper juste.
Les premiers thèmes ? Ma famille, mes potes, mes haines, mes amours, mes ennemis, mon père, mes origines. Tout y passait. J’écrivais aussi sur la rue, sur ce que je voyais au quotidien. Des choses dures, des choses vraies. Des scènes que tout le monde préférait ignorer.
Mais au début, il n’y avait que du texte. La musique, elle, est venue plus tard, grâce à un autre pote qui m’a fait comprendre que mes mots devaient s’accompagner d’une mélodie, d’un beat, pour vraiment frapper. J’ai découvert le pouvoir du rythme, de l’instru. Ça a changé ma façon d’écrire.
3. L’évolution : des premiers brouillons aux vrais textes
Petit à petit, je montrais mes textes à Julien, Yass, et quelques autres potes encore là aujourd’hui. Ils me disaient que j’avais un bon fond, mais que je pouvais aller encore plus loin. Que si je voulais vraiment que mes textes marquent, je devais bosser mes phases comme un mec qui taille un diamant.
J’ai fait un choix radical : je voulais que mon rap soit 100% moi. Pas d’inspiration chez d’autres, pas de copies, pas de « je veux faire comme lui ». Kebzo, c’est Kebzo, point.
Mais le vrai déclic, c’est quand je suis sorti du deal. C’est à ce moment-là que j’ai compris que si je voulais avancer, je devais m’y mettre sérieusement.
Et puis, il y a eu « Les Murs ont Tremblé », mon slam le plus marquant. Au départ, je voulais l’appeler « D’où tu frappes une femme ? », un texte sur mon père. Mais Julien m’a stoppé net :
« Frère, c’est trop direct. Tu veux que les gens réfléchissent ou juste balancer un titre putaclic ? »
Il avait raison. Il fallait que je laisse le message parler, que je laisse les mots faire leur effet. Pas besoin de sensationnel, juste de vérité.
Les Murs Ont Tremblé © 2025 Kebzo Music & FG Records. Tous droits réservés.
Ce titre est une œuvre originale protégée par le droit d’auteur. Toute reproduction, distribution ou utilisation non autorisée est strictement interdite.
4. La vraie vie dans mes textes
Tout ce que je raconte est vrai. Parce que c’est mon histoire. C’est pas une question de réalisme, c’est une question d’identité. J’écris ce que j’ai vu, ce que j’ai vécu, ce que j’ai ressenti.
J’écris avec la rage, la nostalgie, l’ambition, le regret. J’écris parce que si je le fais pas, qui le fera à ma place ?
5. Le premier texte qui a tout changé
Mon premier texte marquant, celui qui a fait que j’ai compris que j’étais sur la bonne voie ? « Les Murs ont Tremblé ».
Parce que ce jour-là, quand je l’ai lu devant mes potes, y’a eu un silence. Un de ces silences où tu sais que t’as touché juste. Un de ces moments où tu sens que, ouais, t’as mis les mots sur une vérité que tout le monde ressent, mais que personne n’ose dire.
Et depuis ce jour, j’ai plus jamais arrêté.
🔥 Ceci est le premier article. Ceci est le début de l’histoire.

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